Pyrit

Est-ce un oiseau ? Est-ce un avion ? Non, c’est UFO, le premier album de Thomas Kuralti, jeune producteur suisse-allemand installé à Paris. Un disque d’une ambition peu commune : basé sur un projet de roman de science-fiction, il conte l’errance d’un survivant qui, à l’ombre des ruines de son monde natal, finira par se dissoudre dans une machinerie extraterrestre. Thomas Kuralti lui prête parfois sa voix, douloureuse et fantomatique comme celle d’un James Blake post-industriel, soufflant des mélodies chargées de particules bluesy sur des paysages électroniques bruissant de désolation – à l’instar du parking abandonné où s’est déroulé l’enregistrement. C’est à la fois émouvant et anxiogène, plein de finesse et ravageur, bref, unique en son genre.