Histoires de publics
Avez-vous un souvenir intimement lié à un artiste, un groupe découvert aux Trans que vous souhaiteriez partager? Nous vous invitons à raconter ce souvenir mémorable pour vous en suivant ce lien https://histoiresdepublics.typeform.com/to/fMyesO.
Un court texte, un morceau préféré si vous le souhaitez, et nous alimenterons cet espace numérique dédié et en présenterons une exposition sur les Trans !
TroOF et MR OIZO (TRANS 2009)
1ère escapade aux Transmuscales avec 3 amis dont 2 fidèles depuis 2 ans déjà. Séjour en auberge de jeunesse, découverte de la ville de Rennes et l’ambiance déjà prenante dans le centre ville. L’arrivée le vendredi soir en navette avec de joyeux fêtards, on d’ambiance déjà bien. Les claques musicales s’enchaînent mais quand survient Mr Oizo et son intro « Viking « , le show musico/lumineux nous a téléporté sur une autre planète. Depuis, nous venons chaque année (avec de nouveaux convertis) découvrir des groupes toujours surprenants (Fever Ray, Skip&die, Robin Foster, …. pour ne citer qu’eux….)
NADJA et BIRTH OF JOY (TRANS 2012)
Un hall 3 se remplissant peu à peu, des regards impatients, des discutions entremêlées de quelques paris incertains quant au trio néerlandais prêt à bondir sur scène. Je me souviens m’être dit « un puissant mélange entre Led Zep et The Doors ça doit être fantastique! ». Et ils débarquent, applaudissements, le silence et…un des meilleurs concerts de ma vie, une claque visuelle et un véritable frisson musical m’ayant suivi à chacun de leurs concerts, jusqu’à leurs adieux en 2018 à l’UBU. Merci les Trans to « Make things happen »!
LUCILLE et JANELLE MONAE (TRANS 2010)
Première Trans pour moi ce soir. De multiples découvertes et une dont je retiendrai le nom : Janelle Monae. Partie en quête de découverte, de nouveauté, sans regarder la programmation avant. Et quelle surprise ! Dans un hall, qui aurait mérité d’être plein à craquer, une jeune femme qui bouge comme jamais je n’ai vu, qui chante comme jamais je n’ai entendu. Un soleil dans la nuit, une énergie incroyable, un souvenir impérissable !
Romain et STROMAE (TRANS 2013)
Dès la sortie de l’album et des l’annonce de sa (re) venue aux trans, le billet est acheté. L’attente est immense, on se dit on y va tranquillement et on prend le temps de prendre l’apéro avant le concert quand tout à coup une rumeur commence à courir : le hall 9 pour Stromae est complet. !! Non, pas vrai, on veut pas le rater !! Du coup on se dépêche de rentrer sur le site et on file dans le hall 9, on y rentre ça y est !! Direction le bar histoire de profiter du concert avec une bonne bière. On est loin de la scène certes, mais entre potes, on kiffe , on kiffe, on surkiffe. Lorsque le final arrive, « alors on danse », tout le monde la connaît, mais là le génie belge nous l’a remixé avec les tubes des années 90( on est trentenaires). Le hall s’illumine de lasers puis de la folie. Indescriptible pour moi. Une osmose totale dans le hall !! Bref mon top concert aux Trans !!!!
LOÏC et WOLF PEOPLE (TRANS 2011)
Dimanche matin, 4h45 dans le Hall 3, les jambes en pâté de foie et la tête remplie de bonne musique, voilà notre petit groupe de potes réuni pour savoir comment nous allions rentrer nous reposer… C’était sans compter sur le DJ interplateau qui balançait du blues à nous faire puiser dans nos dernières ressources. Quand tout à coup, arrivent sur scène une bande de chevelus qui envoient de la guitare Fuzz et de la flûte. MAGIQUE ! « On croirait Black Sabbath » me glisse à l’oreille mon voisin de concert tout aussi envoûté que moi. On a beau « travailler » la programmation tous les ans, ceux là on peut dire qu’on les a pas vu venir. Dommage que le set n’ai pas duré plus longtemps (le chanteur s’est plaint de la fumée de cigarette trop présente dans le Hall) car nous aurions pu tenir jusqu’à 7H du mat ! Depuis ce jour je guette la venue de ce groupe en France pour les revoir mais ils ne sont passés qu’une ou 2 fois à Paris. Un jour peut-être !
RUDOLF et SILVERFISH (TRANS 1990)
C’était tard, un vendredi soir, après quelques brides d’autres concerts glanés dans les bars. Je suis rentré seul dans l’Ubu et j’y ai retrouvé des potes. On s’est placé en haut des marches. Une certaine tension montait. Puis la déflagration… les déflagrations plutôt : Lunachicks et Silverfish. Un concentré d’énergie pure et une joie contagieuse. Je me souviens de mon pote David qui n’arrêtait pas de se marrer et de la sueur qui coulait sur nos visages à tous. Je suis rentré chez moi ce soir-là rincé et heureux.
FLORIAN et TOO MANY ZOOZ (TRANS 2014)
Les Trans c’est tous les ans un rassemblement entre copains qui ne se voient que pour l’occasion ! Le RDV musical et festif de l’année. Un rituel rondement bien orchestré depuis près de 10 ans… Ce concert de Too Many Zooz était extraordinaire ! Nous y allions sans grande conviction mais sans a priori. Le concert débute à grands coups de trompettes et de boum-boum ! Ça s’enchaîne, de plus en plus énergique, de plus en plus violent ! L’apothéose, quand un énorme pogo est lancé en plein milieu du set ! Des chevilles froissées, des coups de coudes et de culs qui volent ! Ça sent la sueur, la salle est chaude, le groupe est plein d’énergie et la transmet à la salle… Bref, c’était un excellent souvenir mais il y en a tellement d’autres et il y en aura sûrement autant !
FRANÇOISE et SIGUE SIGUE SPUTNIK (TRANS 1985)
J’ai 19 ans. Etudiante en musicologie, je suis une adepte de l’opéra, des concerts symphoniques et de chanson française. Mes deux colocataires, elles, reviennent d’une année passée à Londres. Un vendredi de décembre 1985, elles me proposent de les accompagner salle de la cité, car des potes à elles, les Redskins, jouent dans un festival. Je suis partante, je ne connais pas, mais je suis curieuse de nature. J’arrive à la Cité, j’ai l’impression d’arriver dans un autre monde, dont j’ignore tout. Mais tout va bien, les Redskins assurent. Puis les Sigue Sigue Sputnik se font attendre. La tension se fait sentir, l’ambiance est électrique. Et quand le concert commence, c’est l’hallucination pour moi. 2 batteurs, des gars avec des looks pas croyables. Pour autant, le concert prend une drôle de tournure, le public n’est pas content, les canettes de bière volent dans la salle, le chanteur s’énerve, balance son micro sur les premiers rangs… je recule de plus en plus vers la porte de sortie, pas trop rassurée. Le concert se termine en eau de boudin, c’est le fiasco. On va boire une bière, et puis la pression retombe, et c’est la fête qui reprend avec les Woodentops et les Foresthillbillies, on danse debout sur les sièges de la cité. Voila, j’ai perdu tous mes repères. Je suis tombée dans la marmite infernale et délicieuse des Rencontres Transmusicales. Et je n’en suis jamais ressortie. Depuis 33 ans je n’ai manquée qu’une poignée d’éditions, et j’ai fait tomber mes enfants dans la potion magique. Les Transmusicales, c’est plus qu’un festival, c’est LE festival auquel je suis le plus attachée. Et ce n’est pas près de changer !
JM et LES BERUS (TRANS 2003)
C’est ma dernière année à Rennes avant un pèlerinage professionnel obligatoire en région parisienne. Je suis né la même année que les transmusicales ou l’inverse, c’est selon. 25 ans, ça se fête et 25 ans de trans ça se fête aussi. Aussi lorsque je vois que les artistes qui ont marqué les 25 ans de trans sont programmés, je n’hésite pas une seconde, et puis, y a les bérus, putain ! J’ai découvert les bérus au lycée comme beaucoup d’autres jeunes qui sont tombés dans le rock et le punk à cet âge tendre de l’adolescence, avec les copies K7 des frangins des copains. Cette re-formation des bérus est une occasion sensationnelle pour beaucoup qui comme moi, n’ont seulement entendu parler de l’immensité du spectacle total des bérus ! Il y a bien sûr beaucoup d’autres groupes géniaux programmés et des super surprises… mais j’ai l’impression que Rennes ne parle que des bérus. La tension monte en ce jeudi soir de décembre. Les trains parisiens sont bondés de punks à chien. Je file en vélo à travers les rues de Rennes embouteillé. Je ne sais plus pourquoi je suis si pressé. Le nez au vent, je sens que l’orage va éclater… Et paf, je me fais shooter par une voiture, je ne peux pas éviter la chute. Le chauffeur est désolé. Mon vélo n’est pas cassé. Je peux marcher. Ouf, le pire est évité. Une douleur dans la jambe commence à arriver…Un peu d’alcool va me faire oublier. On rentre au liberté, Denez Prigent chante a cappella…sur un fil….la tension est à son comble. Le liberté, plein à craquer, retient son souffle. Nous sommes tous subjugués, mêmes les punks les plus rebelles sont scotchés. Vient le grand moment de la soirée. On sent qu’il se passe quelque chose dehors. J’ai les yeux qui me pique un peu. C’est l’émotion ? Ou alors, c’est con, j’ai mal au pied. PORCHERIE!!!PORCHERIE!!!PORCHERIE!!! Quelle claque, quelle folie, quelle ambiance. Le concert terminé, on se presse à l’étage pour voir métal urbain. Sur la scène principale, Stephan Eicher s’énerve devant 3 fans et 4 chiens. Dur de passer après les héros de la soirée. La soirée de concerts s’achève, on sort du liberté et je me heurte à une rangée de CRS. Je comprends alors enfin ce qu’il s’est passé dehors. Les chiens, les lacrymo, les poubelles, … les pavés !!! Quelle putain de soirée. Merci JLB. Demain je vais boiter.
ALEXIS ET HAR MAR SUPERSTAR (TRANS 2013)
Il y a des jeudis qui ne s’oublient pas aux Trans Musicales et ce jeudi 5 décembre 2013 se termine avec l’exubérant Har Mar Superstar. Ce nom de scène lui va si bien qu’il décide au bout de quelques morceaux de faire tomber son poncho doré et autres vêtements superflus. La température monte. C’est au rythme d’un groove déchainé et collé à la barrière de sécurité qu’avec mon pote d’enfance nous prenons une claque musicale incroyable. Si les paroles de « Prisoner » résonnent encore c’est surtout son « poirier » chanté qui m’émerveille encore, 5 ans après. Ainsi que son irréductible penchant pour s’aventurer dans le public. Nous avons donc passé une bonne partie notre temps avec ce showman, à le porter, à le tenir. Je crois qu’après tout ce temps, nous sentons encore la sueur couler sur nos visages sans savoir si c’est la nôtre ou celle d’Har Mar.
NICO ET THE WANKIN’ NOODLES (TRANS 2008 et 2009)
C’était mes premières Trans et j’avais quelque peu fêté ça… J’avais perdu mes potes et je déambulais entre le hall 9 et le hall 4 (à l’époque, de mémoire, il n’y avait pas la green room). Je me suis perdu et j’ai découvert le hall 3 et je suis tombé sur les Wankin’Noodles. Exactement ce que j’avais envie d’écouter et j’ai juste adoré. C’est un de mes seuls souvenirs de cette année-là mais celui que je n’oublierai pas!
ELISE ET LONDON GRAMMAR (TRANS 2013)
Chaque année, nous fêtons notre anniversaire de mariage aux Trans, nous étant mariés un 6 décembre. En 2013, nous avons fêté nos 10 ans. Ces Trans ont été particulièrement belles, et je garde un souvenir impérissable du concert de London Grammar que nous découvrions. C’était juste merveilleusement romantique…
PAUL ET MV BILL (TRANS 2005)
Parce que ce fût mon premier concert de mes premières Trans et qu’on oublie jamais sa première fois.
LUCIE ET HUSKY LOOPS (TRANS 2017)
Mercredi à l’Ubu : ouverture des Trans 2017. Survoltée, excitée, fière, déjà sans sommeil depuis plus de 3 jours, des bouchons enfoncés très loin dans mes oreilles (et pour cause le groupe joue extrêmement fort). Je me souviens être placée au meilleur endroit dans la salle : sur la troisième marche, face à la scène quand le groupe entame LA chanson que j’attendais de tout le festival : Girl Who Wants To Travel The World. Dans la fosse, mon collègue Thomas se retourne alors vers moi en me pointant du doigt et je lis sur ses lèvres « C’est TA chanson ». La fille qui part faire le tour du monde toute seule c’est moi et à ce moment précis je me projette dans le congé sabbatique qui m’attend à la fin de l’année et qui me fera rater les 40èmes Trans. Du 05 au 09 décembre 2018 je serai aux îles Fidji ou en Australie, peu importe, j’emmène Husky Loops et bien d’autres dans mes écouteurs.
PAT ET BON IVER (TRANS 2008)
La salle de la Cité, un samedi après-midi, 3 groupes, dont le 3ème (Sami Decoster) avec une campagne marketing intense pour la sortie de son 1er album. Le 1er groupe, totalement inconnu, et la très grosse claque pour tout le public de la Cité : Bon Iver jouait son 1er album, « For Emma », la classe, mélodies superbes, respect. Les 2 autres groupes à suivre ont du coup semblé quelque peu « fades » après une telle classe musicale. Assurément l’un des groupes que j’ai le plus écouté depuis 2008 🙂
THOMAS ET DAFT PUNK (TRANS 1996) via CONTREFAÇON (TRANS 2016)
Samedi 3 décembre 2016 au Parc Expo, 4h30 du matin environ. On approche de la fin de cette édition et je me dirige comme prévu vers le hall 8 pour assister au show très attendu de la fanfare techno Meute. Je me permets néanmoins un petit détour par le grand hall 9 pour capter en quelques minutes l’ambiance du concert de Contrefaçon. Le groupe parisien produit une bande-son électro-house qu’ils mettent en scène dans une série de clips narratifs sombres, futuristes et parfois violents. Malgré la qualité et l’intensité du show, je m’apprête à quitter la salle comme prévu, quand soudain, au milieu de leur propres productions, ils lancent « Rollin’ & Scratchin' » de Daft Punk, comme une citation ou un hommage. Je me ravise et reste donc là. Progressivement, au fur et à mesure que la mécanique impitoyable de ce morceau complètement dingue se met en place et que l’hystérie collective commence à gagner les danseurs et les danseuses qui m’entourent, je m’aperçois que je suis en train de vivre un voyage dans le temps, au sens littéral. Une expérience quasi-mystique, tout en restant strictement immobile.
Samedi 7 décembre 1996, soirée Planète. Je viens d’arriver à Rennes pour faire mes études il y a 3 mois et ce sont mes premières Trans. Je suis au beau milieu du plus grand hall du Parc Expo et j’assiste avec des potes au concert de Daft Punk. Avant ce jour, le duo était une promesse : « des jeunes talentueux », « l’avenir de la house française »… Avec ce concert, nous avons aussitôt acquis la certitude que c’était les plus grands, et pour longtemps. Quand les premiers kicks de « Rollin’ & Scratchin' » ont commencé à émerger du mix, j’ai ressenti physiquement la clameur qui se diffusait dans toute la salle. Un frisson à la mesure de ce morceau, cette face-B – peut-être la plus grande face-B de l’histoire des faces-B – qui à elle seule a converti un nombre incalculable d’amateurs de rock réfractaires à la techno. En tous cas jusqu’à ce qu’ils entendent ces sonorités incroyables : il était donc possible de sculpter des sons synthétiques pour qu’ils soient aussi rugueux, avec ce grain de papier de verre, le tout sur un rythme paradoxalement aussi martial qu’élastique. Les vagues nous submergent à chaque nouvelle montée. Tout le monde saute. Tout le monde hurle. Et tout le monde chante en imitant les montagnes russes réalisées par cette sonorité indescriptible qui nous emmène tous vers l’acmé orgasmique de ce morceau de bravoure jamais égalé.
Le morceau s’achève en 2016.
J’avais 20 ans il y a un instant, j’en ai 40 à présent.
Et je constate avec bonheur que la musique a toujours autant le pouvoir de m’émouvoir.
ROMAIN ET BOYS NOIZE (et toute cette soirée aux TRANS 2007)
L’impression de vivre un marathon de danse, de musique électronique festive, chaleureuse, et conviviale au cœur de l’hiver dans le hall 9 si métallique et froid lors des Trans 2007 : Boys Noize qui hypnotisent et se met en fusion avec son public, Calvin Harris qui fait danser avec son électro disco chic (il a mal tourné par la suite), Etienne de Crecy – découvert à l’adolescence, à l’époque où je n’avais pas encore mis les pieds aux Trans – qui présente pour l’une des premières fois son installation cubique, lumineuse.
LAURA ET THE FIELD (TRANS 2009)
Un hall, mais lequel ? Il n’est, je crois, pas très tard. Peu de monde autour de moi, je suis seule. Peu commun pour un vendredi soir de Trans, mais les copains préfèrent boire un coup. Et là, pas « A Paw In My face » mais plutôt une claque !
Je prends les basses, les vibrations, les lumières de The Field dans la face. Dans mon souvenir, tout est étheré, étiré, il y a même peut être un peu de fumée sur scène. Peu importe, ce qui compte c’est cette puissance brute délivrée juste pour moi ou presque, ce vendredi soir de Trans, qui restera gravée en moi encore des années après. Et immanquablement depuis, quand j’entends The Field, n’importe où, n’importe comment, mon cœur se soulève. Cette veille de mes 19 ans, je prends ma première claque électronique. Il y en a eu tant d’autres depuis, mais celle-ci a une saveur unique : celle des premières fois…
QUENTIN ET DAKHABRAKHA (TRANS 2013)
En 2013 je découvre, dans un même geste, Rennes, les Trans Musicales et plus généralement la Bretagne, dont je ne connaissais que le Club Mickey de Carnac des étés de mon enfance.
Les musées le matin, la musique l’après-midi et le soir. J’ai envie de tout découvrir, au point de ne pas me laisser le temps de vivre vraiment une expérience : j’ai peur de rater ce qu’il faut voir. Je suis à la merci des textos des amis : « vite, Hall 8, c’est ouf. » « Green Room, maintenant ! », et ainsi de suite.
Petite pause, je traine devant le mur qui affiche les tweets des festivaliers. J’en vois plusieurs à la suite qui indiquent qu’il se passe quelque chose de très spécial dans le Hall 4. J’y fonce, et pour la première fois de mon séjour le temps s’arrête. C’est DakhaBrakha, quatre ukrainiens qui mélange les styles avec de la musique traditionnelle ukrainienne. Je suis scotché. Ils diffusent en même temps des images des mouvements sociaux qui ont lieu au même moment dans leur pays. Le temps s’est arrêté mais en même temps je le vis plus intensément. C’est peut-être ça un festival. Les Trans ont maintenant intégré mon emploi du temps culturel de l’année. Je ne me poserai plus la question de savoir ce que je fais le premier week-end de décembre : je serai là.
Saro – © Alexis Janicot
MARGAUX ET SARO (TRANS 2017)
Fatigués de la soirée, un ami et moi on décide de s’asseoir dans les gradins du Hall 9 entre deux artistes. Puis commence Saro, le son et les lumières nous réveillent, on redescend dans la fosse au plus près de l’artiste et on danse jusqu’à la fin !
ALEXIS ET LYSISTRATA (TRANS 2016)
Samedi après midi, je suis au village des Trans, rares sont les fois où j’ai le temps d’aller voir les concerts de l’après-midi. Cette fois, je décide d’aller un peu au pif mater un jeune groupe Français de post-H&C/Math-Rock (oui ça existe encore me dis-je). J’avais envie de sueur et de rage cet après-midi là. Et bien c’était tout bonnement incroyable, déjà ce sont des kids, et des kids qui font une musique loin des facilités du moment, celles où tu pousses 2-3 boutons sur un pad avec du delay et vocoder dans le micro pour faire des musiques de pub pour une marque de bagnole vous voyez ? 3 gosses donc, (oui ils avaient à peine 19 ans à l’époque), qui arrivent à digérer et recracher des influences aussi complexes et techniques que du ISIS et Cult of luna. Une présence scénique incroyable. Les mecs étaient à 10.000 pieds, un sacré moment. Depuis ils font un carton un peu partout où ils passent. Bravo.
THOMAS ET CON BRIO (TRANS 2016)
Novembre deux mille seize. Je suis venu à Rennes pour faire des mathématiques mais ce qui me fait le plus vibrer dans la vie c’est la musique, alors quand une amie me dit qu’elle a pour moi une place pour les Trans, je saute de joie et je me jette sur la prog.
Vendredi deux décembre. S’il y a un groupe que je ne veux pas louper ce soir, c’est Con Brio. Les voilà devant moi dans le Hall 9, je suis en trans, les mecs assurent, ils vivent leur soul funk à 200% ! La section de cuivres affole mes oreilles, la basse et la batterie résonne dans tout mon corps et je ne peux décrocher mes yeux de l’incroyable jeu de scène du chanteur Ziek McCarter.