Vagina Town

Il y a d’abord ce nom, Vagina Town, emprunté à un vieux porno garanti sans crème dépilatoire, et l’image fantasmatique qu’il renvoie des États-Unis : saturés de tentations et hantés par leurs grands récits de conquête ? de territoires, de libertés. Un nom on ne peut plus approprié, tant le rock’n’roll tel que le conçoit ce duo nantais devenu quatuor (troquant au passage sa boîte à rythmes pour une batterie et des claviers rétro) est fidèle aux préceptes psychotropes, bestiaux et cacophoniques édictés par leurs grands cousins d’Amérique. Notamment les Cramps, avec lesquels ils partagent une certaine granulosité bluesy et une indiscutable capacité à aller à l’essentiel. Leurs titres s’intitulent LSD, Esctasy ou The Swamp. Difficile de faire plus explicite.